Incroyable exploit de Quevilly qui s'est qualifié dans les arrêts de jeu pour la finale de la Coupe de France, après avoir pourtant été mené par Rennes (2-1). Lyon n'a qu'à bien se tenir.
Quevilly-Rennes 2-1
Quevilly : Herouat (64e), Laup (90e+3)
Rennes : Féret (8e)
L'improbable a eu lieu. Onze ans après Calais, trois après l'En Avant Guingamp, un nouveau club n'évoluant pas en Ligue 1 aura l'honneur de joueur une finale de Coupe de France. L'US Quevilly, tombeur héroïque du Stade Rennais (2-1) qui pourrait bien jouer la Coupe d'Europe la saison prochaine malgré une défaite face à l'Olympique Lyonnais, a été énorme de générosité et de talent pour renverser une situation d'abord compromise. Parmi les héros de cette magnifique soirée, Anthony Laup se souviendra longtemps de sa chevauchée fantastique, lorsqu'il devança à la course Boye et trompa d'un tir croisé Costil (2-1, 90e+3). Plus tôt, les hommes de Frédéric Antonetti avaient pourtant montré au club de National qu'ils n'étaient pas venus pour subir le même destin que l'Olympique de Marseille. Julien Féret montrait le chemin du Stade de France sur la première occasion de la rencontre, en étant au bon endroit pour reprendre la frappe de M'Vila repoussée par le poteau (0-1, 8e). Un peu trop prudent, Quevilly s'inclinait face à la puissance bretonne qui lui donnait du fil à retordre avec les flèches Pitroipa et Kembo. Même si les deux feu-follets conservent un peu trop longtemps le ballon.
Les Normands bénéficiaient d'ailleurs d'un brin de réussite pour ne pas être irrémédiablement lâchés. Mevlut Erding, l'homme qui les avait privés de la dernière étape deux ans plus tôt, était consécutivement mal positionné sur sa reprise (26e) et trop court à l'égard du centre de Kembo (29e). Tettey était lui aussi à deux doigts de plier l'affaire avant l'heure (41e). Mais les coéquipiers de Valéro ne s'en laissaient pas compter et répliquaient par éclairs, à deux reprises par Capelle (32e et 44e). Il fallait en fait un détonateur venu du banc pour les relancer complètement. Karim Herouat signait ainsi une entrée en jeu tonitruante. Costil, s'il interposait d'abord avec talent (59e), ne pouvait que constater les dégâts face à son boulet de canon (1-1, 64e). Une réalisation de classe qui poussait dans un premier temps les joueurs de Ligue 1 à une timide réaction mais ni Féret (78e), ni M'Vila (84e) n'avaient la lumière au bout de leurs pieds. C'est même au contraire les Normands qui finissaient fort, puisqu'avant son rush final, Laup avait encore sollicité le portier breton (90e+1). Qui a été le seul à tenir son rang après la pause.
Le joueur du match
Citons plutôt un duo. Anthony Laup n'en prendra pas ombrage car sans la rentrée de Karim Herouat, son exploit final n'aurait sans doute pas eu lieu. Le remplaçant a mis au supplice les grands gabarits rennais par la qualité de ses appels. Son égalisation est d'ailleurs absolument superbe de sens du but et de spontanéité (64e). Pour ce qui est de son camarade, il n'a pas ménagé sa peine quand les Bretons s'imposaient et il a aussi contribué au retour en grâce de son équipe par la finesse de son jeu. Car Quevilly sait vraiment jouer au foot.
On n'a pas aimé
Être supporter du Stade Rennais relève vraiment du supplice. En effet, les partenaires de Yann M'Vila avaient le match bien en mains avant de s'écrouler inexplicablement, sous le poids de la folie adverse. Dans ces derniers moments, on a ainsi aperçu la face négative de cette équipe capable à la fois du meilleur et du pire. Jonathan Pitroipa et Jirés Kembo-Ekoko en ont été les tristes symboles en persévérant dans des comportements individualistes. Le plus souvent en football, quand on oublie le collectif, on ne peut pas espérer grand-chose de bon.
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